Un véhicule dispose de deux types de puissances : la puissance fiscale calculée à partir du nombre de chevaux fiscaux, ainsi que la puissance réelle du moteur. Quand on connaît le nombre de chevaux d’un véhicule, on peut facilement en déduire la puissance réelle du moteur avec des calculs simples. Si vous avez une voiture à 6 chevaux fiscaux, découvrez comment calculer la puissance réelle du moteur.
Plan de l'article
Qu’est-ce que les chevaux fiscaux et pourquoi sont-ils importants ?
Le Cheval fiscal, souvent abrégé en CV à partir de « chevaux-vapeur » en droit fiscal, est utilisé pour la délivrance des certificats d’immatriculation français appelés « cartes grises ». Il s’agit d’une unité administrative calculée à l’origine en partie à partir de la puissance du moteur et utilisée pour calculer le montant de la taxe éventuellement due au moment de l’immatriculation.
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Il faut savoir que la puissance fiscale en chevaux n’était pas calculée à partir de la puissance réelle du moteur, mais en utilisant une formule mathématique basée sur les dimensions des cylindres. Au début du vingtième siècle, la puissance fiscale était raisonnablement proche de la puissance réelle ; avec le développement du moteur à combustion interne, la puissance réelle est devenue supérieure à la puissance fiscale nominale par un facteur de dix ou plus.
La puissance fiscale en France
Les véhicules fabriqués en France après la Seconde Guerre mondiale en particulier ont eu des moteurs très petits par rapport à la taille du véhicule. La très petite Citroën 2CV, par exemple, a un moteur bicylindre de 425 cm3 qui ne pèse que 45 kg, et à l’autre extrême, la grande Citroën SM a un moteur six cylindres encore modestes de 2 700 cm3 qui ne pèse que 140 kg.
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En France, la puissance fiscale survit. Cependant, en 1958, il a été redéfini : la formule est devenue plus compliquée, mais elle tient désormais compte de la course et de l’alésage du cylindre, de sorte qu’il n’y a plus d’avantage fiscal à produire des moteurs à cylindres minces. L’approche dirigiste du gouvernement français a néanmoins continué à encourager les constructeurs à construire des voitures équipées de petits moteurs, et les automobilistes français à les acheter.
La formule de calcul de la puissance fiscale française de 1958 tenait également compte du régime du moteur, mesuré en tr/min. Le gouvernement a de nouveau modifié la formule de calcul de la puissance fiscale en 1978 et en 1998. Il est compréhensible que les voitures françaises ne soient plus aussi régulièrement définies, même sur leur marché national, en termes de puissance (fiscale). Depuis 1998, la puissance « réelle », mesurée en kW, a remplacé une valeur théorique basée sur les dimensions des cylindres et une valeur supplémentaire a été ajoutée sur la base des émissions de dioxyde de carbone.
Comment est calculé le cheval-vapeur fiscal en France
La Citroën 2CV (deux chevaux fiscaux) est la voiture qui a conservé le plus longtemps une telle appellation.
Son utilisation en France date du 1er janvier 1913. Il a été actualisé en 1956, puis révisé en 1978 et un nouveau système basé sur les émissions a été introduit en 1998.
Il était à l’origine défini par la formule suivante :
CV = n * D² * L*w* K
où :
- n est le nombre de cylindres,
- D est l’alésage du cylindre en centimètres,
- L est la course en centimètres,
- w est le régime du moteur en tours par seconde,
K est un coefficient dépendant du nombre de cylindres (moteur monocylindre : 0,00020 ; moteur bicylindre : 0,00017 ; moteur quadricylindre : 0,00015 ; moteur six cylindres ou plus : 0,00013).
Formule 1956
Dans une circulaire du 28 décembre 1956, les chevaux fiscaux sont définis comme suit
P=K* n* D²* L* w
où :
- P = puissance administrative,
- K = constante de 0.00015,
- n = nombre de cylindres,
- D = alésage en centimètres,
- L = course en centimètres,
- w = vitesse de rotation en tours par seconde
Le résultat est multiplié par 0,7 pour un moteur diesel.
Formule de 1978
Formules de 1978 pour les paramètres de vitesse des moteurs
Un nouveau système a été annoncé le 23 décembre 1977 [13] pour entrer en vigueur le 1er janvier 1978, calculé par la formule suivante :
P=
où :
- P = puissance administrative,
- m = coefficient de 1 pour l’essence ou de 0,7 pour le diesel,
- C = capacité du moteur en centimètres cubes,
- K = paramètre calculé à partir d’une vitesse moyenne arithmétique pondérée en kilomètres par heure théoriquement atteinte par le véhicule à un régime moteur de 1000 tours par minute dans chaque rapport de boîte de vitesses (voir tableau déroulant à droite pour plus de détails).
Formule 1998
De 1998 à janvier 2020, la taxe fiscale dépendait d’une valeur normalisée des émissions de dioxyde de carbone CO2 en grammes par kilomètre (g/km) et de la puissance maximale du moteur en kilowatts (kW). Si c’est la quantité de CO2 rejetée et P la puissance du moteur, alors :
P (A) est exprimé en chevaux-vapeur, arrondi au nombre entier le plus proche. Le taux d’émission officiel de CO2 inclus dans le calcul est tiré du certificat de conformité européen.
Ainsi, la puissance réelle correspondant à 6 chevaux varie en fonction de chaque véhicule.